prises par les principaux acteurs pour passer au vert, tandis que le troisième chapitre examine les
réglementations et les outils dont les banques ont besoin pour atteindre leurs objectifs de
durabilité.Ici, nous parlons des émissions directes produites par les banques elles-mêmes, de la
raison pour laquelle elles devraient les minimiser et de la manière d'y parvenir.
Comme indiqué dans les articles précédents de cette série, la façon dont les banques du monde
entier choisissent de financer et l'endroit où elles le font ont un impact énorme sur la lutte contre
le changement climatique.
Actuellement, de nombreuses banques financent une économie à forte intensité de carbone. En
fait, selon un récent rapport, les banques et gestionnaires d'actifs au Royaume-Uni étaient à eux
seuls responsables de 805 millions de tonnes de CO2 en 2019, faisant de « la City de Londres le 9e
plus grand émetteur de CO2 au monde si c'était un pays », selon Greenpeace.
C'est énorme, et il est intéressant de noter que des groupes et des gouvernements du monde
entier ont identifié le problème.
Mais il s'agit d'« émissions indirectes », c'est-à-dire d'émissions causées par des organisations
externes financées par la banque. Les « émissions directes », c'est-à-dire celles qui sont causées
uniquement par la banque elle-même, sont beaucoup moins importantes que les émissions
indirectes (700 fois moins, pour être précis), mais elles s'additionnent encore et méritent d'être
mentionnées.
Par exemple, le secteur bancaire utilise chaque année 30 millions de kilos de plastique non
biodégradable pour fabriquer des cartes de paiement. C'est l'équivalent de 150 Boeing 747. Ces
cartes mettent plus de quatre siècles à se décomposer et, même alors, restent dangereuses pour
l'environnement.
e premier volet de cette série, a exploré l'histoire de la finance verte et les avantages que
les institutions financières peuvent tirer d'une plus grande conscience écologique.Dans le
deuxième article, nous avons adopté un point de vue global, en décrivant les mesures
Ce n'est qu'un exemple, mais il montre que les banques ont beaucoup de travail à faire en interne,
ainsi qu'en matière de financement écologique.