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Hausse des fraudes aux paiements : l'ère des technologies de pointe Questions : Sopra Banking Software Réponses : Tom Zink, Research Director Q : Que coûtent actuellement aux banques les fraudes sur les paiements ? Il n'y a pas de réponse simple à cette question étant donné les nombreux types de fraude aux paiements, les différents types de paiement, les différences entre les pays et le fait que les banques ne supportent pas l'intégralité du coût de la fraude. Le nombre réel de fraudes est bien plus élevé que celui communiqué, car les transactions touchées par le phénomène ne sont pas toutes signalées, notamment celles ayant lieu à distance. Malheureusement, les données les plus récentes ont été publiées par la BCE en 2018 et nous ne pouvons pas encore mesurer l'impact de l'adoption forte des paiements numériques liée à la pandémie. Dans la zone SEPA, les fraudes représentaient 0,037% du montant total des transactions par cartes. Ce qui signifie que pour 100€ payés par cartes, 3,7 centimes disparaissaient en fraudes en 2018. Au global, le chiffre s'élevait à 1,8 milliard de fraudes sur les paiements par cartes. Les fraudes de paiement à distance, ou Card not Present (CNP), en représentaient 79% alors que les fraudes effectuées en points de vente physiques comptaient uniquement pour 15%. En France, la part des fraudes était bien plus élevée, 0,069%, soit plus du double de la moyenne de la zone SEPA. Les raisons d'un tel chiffre ne sont pas clairement identifiées, mais je peux extrapoler qu'il résulte de l'usage plus répandu du paiement par carte au sein des marchés comme le Royaume-Uni ou la France. Je m'attends à ce que ces chiffres augmentent fortement en 2020 et 2021. Les paiements électroniques sont bien plus répandus désormais, puisque l'argent liquide était perçu comme un potentiel relais pour le virus, et qu'il perdait tout son intérêt si nous étions confinés. Les consommateurs se sont fortement tournés vers le e-commerce et les acteurs, vendeurs comme clients, les moins expérimentés représentaient une cible idéale pour les fraudeurs. Si le coût engendré augmente et que les fraudes s'accélèrent, les banques et les intermédiaires de paiements vont être mis sous pression pour développer des moyens efficaces, faciles à déployer, pour contrer des adversaires toujours plus sophistiqués, innovants et agiles. Les nouvelles technologies, telles que l'intelligence artificielle et le Machine Learning, doivent pouvoir identifier des comportements et schémas suspects, apporter des solutions d'analyses des risques et d'authentification pratique et sécurisée via la biométrie.

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