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IDC #EUR148054821 Page | 2 Hausse des fraudes aux paiements : l'ère des technologies de pointe Q : La gestion des fraudes a toujours été un enjeu critique des paiements. L'adoption rapide des nouveaux modes de paiement combinée à un monde toujours plus digitalisé en ont encore augmenté la complexité. Quels sont les principaux défis engendrés par la digitalisation des paiements ? Le plus gros enjeu que je perçois sera d'arriver à obtenir un équilibre entre une expérience de paiement simple, sans friction et un maintien de la sécurité et une protection anti-fraude. Il y a peu, les banques partaient du principe qu'un certain niveau de fraudes dans les paiements était un impondérable de leur métier et faisait partie du business. Aujourd'hui, tout le secteur, poussé par les régulateurs, est entré de force dans un étau, pris entre le fait de devoir offrir une très bonne expérience client tout en maintenant un niveau de fraude à zéro. La nouvelle réalité, toujours plus digitalisée, a simplifié les choses pour les malfaiteurs. Le taux de fraude enregistré sur les paiements par cartes a augmenté de 13% dans l'Union Européenne et 79% des fraudes étaient sur des transactions numériques. Le Digital est synonyme d'opportunité pour les fraudeurs, puisqu'il implique de nouveaux modes de paiements numériques, une faible connaissance des failles de sécurité par les clients et vendeurs et une prolifération des méthodes de fraudes/d'arnaques sur internet, avec des outils et pratiques toujours plus perfectionnés. Les fraudeurs ont ainsi plus d'armes et moins de risques d'être pris. Les autorités du monde entier ont du mal à suivre, en particulier quand les fraudeurs résident en dehors de leur juridiction. Mais l'espace numérique réduit la marge de manœuvre des autorités. C'est donc aux banques, PSP (fournisseurs de systèmes de paiements) et aux infrastructures de paiements de défendre leur bien le plus fondamental : la confiance. Si les paiements en temps réel apportent de nombreux bénéfices aux clients et aux entreprises, les malfaiteurs peuvent également transférer de l'argent plus rapidement. Une fois le paiement réalisé, le transfert est irrévocable. La détection des fraudes doit aller plus vite, être plus intelligente, s'appuyer davantage sur les données, être plus dynamique et surtout prédictive. La réduction des marges au sein du secteur bancaire est un autre enjeu croissant, qui s'amplifiera avec le développement des account-based payments et des monnaies numériques. Les entreprises pourront utiliser des modes de paiements à bas coût, notamment s'ils sont sécurisés et s'intègrent à l'expérience client proposée. Les banques vont devoir enrichir leur proposition de valeur avec des services à valeur ajoutée à destination des vendeurs et clients finaux. Réduire le coût des fraudes permettra également aux banques de conserver leurs marges.

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